« Êtes-vous israélien ? » À l’aéroport de Dubaï, c’est la question du moment. Si tel est le cas, ne craignez rien. Détenteurs du passeport bleu, le pire que vous risquiez c’est de recevoir une brochure touristique vantant les charmes de la cité-État. Car depuis les accords d’Abraham, le traité de paix signé entre Israël et les Émirats arabes unis (EAU) en septembre dernier à Washington, c’est « Marhaba to Israel » (« Bonjour Israël »), pour reprendre la campagne publicitaire qui s’affiche en calicots géants partout. Cent mille touristes israéliens sont attendus en 2021 malgré l’épidémie.
Pour les accueillir, les autorités sortent le grand jeu : elles ont ainsi autorisé une cérémonie de Hanoukka – la fête des lumières du calendrier juif – en plein centre-ville, favorisé la création de restaurants cashers et laissé ouvrir la première exposition d’artistes israéliens jamais montée dans un pays arabe. Des…