Selon nos informations, le bâtiment du centre d'art le Parc Saint Léger, inauguré en 1998 dans une ancienne station thermale, devrait être vendu, ainsi que le parc qui l'entoure, par le département de la Nièvre à la commune de Pougues-les-Eaux où il se situe. Lieu de résidence d'artistes important, il a accueilli en une vingtaine d'années de nombreuses expositions d'artistes français et internationaux, de Françoise Petrovitch à Oscar Tuazon ou Stéphanie Saadé. Sans direction depuis un an, après le départ en septembre de sa directrice Catherine Pavlovic, elle-même en arrêt maladie depuis novembre 2019, le Parc Saint Léger ne compte plus que deux salariées, et une présidente par intérim. Le président du conseil départemental de la Nièvre Alain Lassus aurait accepté de conserver les emplois jusqu'en juillet prochain, le temps que les expositions et résidences d'artistes prévues puissent avoir lieu. Interrogé, Jean-Louis Balleret, vice-président du conseil départemental chargé de la culture et du sport, confirme que « le centre d'art n'existera plus tel qu'il est ». Il évoque le « long processus qui a abouti au déclin du lieu », avec l'absence de direction et de présidence (suite à la mort soudaine de Gaël Ducros en juin dernier), et le souhait de la ville, avec l'élection de la nouvelle mairesse Sylvie Cantrel-Anne, de récupérer le bâtiment et le parc pour un projet encore non défini. Tandis que le sort de l'association qui gère le centre d'art est aujourd'hui entre les mains d'un conseil d'administration réduit, Jean-Louis Balleret préfère favoriser « la diffusion et l'initiation à l'art contemporain sur le territoire nivernais, en lien avec la Maison de la culture de Nevers ». Il souligne : « Est-ce raisonnable de garder un centre d'art en milieu rural ? N'aurait-il pas plutôt sa place en ville, à Nevers ? » Et va plus loin : « Un lieu dédié est-il nécessaire ? », précisant qu'il souhaite confier à un chargé de mission la tâche d'évaluer l'intérêt de disposer d'un nouveau lieu pour la création dans le département.