Le Quotidien de l'Art

Nouveaux territoires

Nouveaux territoires
Vue de l'exposition «Tritonades et coelacanthe», galerie Backslash.
Photo Tadzio.

Culture populaire, univers aquatique, artisanat : la jeune création s'investit dans des champs artistiques variés pour mieux comprendre le monde.

Elsa Guillaume (Montrouge 2016)

Vingt mille lieues sous les mers

Naviguant de résidence et résidence au fil des eaux du globe, Elsa Guillaume (née en 1989 et diplômée des Beaux-Arts de Paris en 2013) en revient avec des carnets de notes et de dessins dont s’inspirent ses sculptures en céramique. Passionnée du monde aquatique et des créatures les plus improbables qui le peuplent (des tritons mythologiques aux poulpes géants, en passant par les coelacanthes, une espèce de poisson que l’on croyait disparue et qui nous renvoie vers les fondements de l’évolution du vivant), l’artiste clame son amour des océans et des odyssées dans un vibrant hommage aux amphibiens et autres céphalopodes. Entre dissections anatomiques laissant apparaître de généreuses tranches de chair, études naturalistes sur la morphologie des corps marins (le triton incarne la transition entre vies terrestre et aquatique avec ses pattes/nageoires), planches de dessin racontant avec humour et pédagogie des recherches scientifiques sur les algues, l’exposition nous fait chavirer dans un univers à la fois savant, tendre et onirique. De remarquables terres cuites émaillées, aussi luisantes que des écailles brillant sous un délicieux soleil estival, trônent sur de beaux socles en bois réalisés par l’artiste, parsemés tels des îlots ou des icebergs à la…

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