N’y attendez pas de chiffres spectaculaires comme à Art Basel ou à la FIAC. L’ensemble des ventes de toutes les galeries présentes (seulement 25, au demeurant) n’arrive pas à la cheville des transactions d’une seule galerie comme Perrotin, Gagosian ou Lévy Gorvy sur une foire majeure. En mai 2018, pour la première édition de la Tbilisi Art Fair, les estimations faisaient état d’un chiffre d’affaires global équivalent à 300 000 euros. Cette année, il a été légèrement supérieur. Et des négociations sont encore en cours, par exemple sur une belle peinture sur tissu de Vera Pagava (active en France, où elle est décédée en 1988), à 120 000 dollars (Chardin Gallery), qui intéressait un acheteur allemand.
Kamel Mennour au rendez-vous
À vrai dire, au parc des expositions Expo Georgia, le « business » pur ne semblait être pour personne l’objectif principal. Les marchands européens venaient pour sonder, découvrir. C’était notamment le cas de Kamel Mennour, qui s’est déclaré enthousiaste de cette expérience. Il présentait une série conceptuelle d’un jeune artiste kosovar, Petrit Halilaj : « Nous ne voulions pas présenter un stand classique, mais un vrai projet, qui ait de la résonance dans l’ex-bloc soviétique. Halilaj est intervenu sur les archives exhumées d’un bâtiment bombardé pendant la guerre du Kosovo – fiches, notes de bureau - qu’il a détournées au moyen de…