Andrés Ramirez (Salon de Montrouge 2010)
Liquider les formes du marketing industriel
Longilignes, anguleuses et froides, tels sont les mots qui nous viennent à l’esprit en observant les fines structures d’acier d’Andrés Ramírez. Né à Bogota en 1981 et diplômé des Beaux-Arts de Paris, l’artiste expose souvent ses sculptures dans des installations regroupant, comme dans un collage 3D, des sérigraphies encadrées et des animaux (chien, serpent) réalisés à partir de résidus de Plexiglas. Ces compositions aux arêtes acérées simulent la lisse (et glaciale) esthétique du design industriel. À travers elles, l’artiste nous livre sa vision d’un monde désenchanté, recouvert de matières artificielles, voire toxiques. Dans sa pratique, Andrés Ramírez collecte également tout un ensemble de mots, de logos et de signes standardisés qu’il déforme via la trame de ses sérigraphies. Par là, ses œuvres tentent de liquider, et de vider de leur efficience, ces éléments de communication dont nous abreuve quotidiennement le marketing. Les motifs abstraits qui en résultent sont réimprimés ou gravés sur des composants industriels (aluminium) et…