Sans crier gare, une révolution a pris forme depuis deux ans, au point où il n’est plus nécessaire de l’évoquer : les biennales, prix et autres événements supposés représenter la scène contemporaine, sont devenus paritaires (loin du plafond injustifiable qui limitait les artistes femmes à un tiers, sinon moins). Un souffle d’affirmation féministe parcourt le Salon de Montrouge, dans toute sa diversité de points de vue, plaçant dès l’entrée la question des identités « individuelles, collectives, rêvées ou fantasmées, conditionnées ou stigmatisées. »
Danse et cowboys
Ayant grandi au Mali, Aïda Bruyère transforme la danse twerk, souvent perçue comme une danse de séduction, en logique d’auto-affirmation (qu’elle filme lors de dance halls exclusivement féminins). Consciente qu’il est impossible de séparer le féminisme de l’analyse des inégalités économiques, le documentaire d’Ioanna Neophytou accompagne les femmes de ménage d’hôtels grecs, qui lui parlent d’art et d’invisibilité. Parfois, ce…