A priori, c'est simple : la Maison des artistes (MDA) assure la protection sociale des artistes auteurs. Depuis 1964, sous la tutelle des ministères de la Culture et de la Sécurité sociale, elle collecte les cotisations sécu, vieillesse, CSG et CRDS auprès de ses 51 924 inscrits (chiffres 2011), en un système très avantageux par rapport à d'autres indépendants. Chaque trimestre, les plasticiens reçoivent leurs appels à cotisation. Et c'est là que tout se complique. « Le système de calcul nous apparaît à tous complètement opaque. Parfois, on ne reçoit rien pendant six mois, voire un an, et tout d'un coup, c'est l'addition salée qui tombe », se plaint un cotisant. Il suffit de provisionner sur environ 15 % de vos revenus artistiques de l'année passée, prévient la MDA (qui n'a pas répondu à nos demandes d'entretien). « Mais provisionner, c'est bien beau : c'est cela ou acheter du matériel qui nous permet de produire,…