Dans la continuité de la loi Evin votée en 1991 pour limiter la publicité sur l’alcool, l’étiquetage et le packaging peuvent être la cible d’actions en justice, alors qu’ils ont historiquement été au coeur des collaborations entre alcooliers et artistes. À l’exemple de Mouton Rothschild : après la Seconde Guerre mondiale, le baron Philippe de Rothschild inventa ainsi les étiquettes d’artistes, commandées depuis chaque année à un créateur différent pour caractériser un millésime, de Balthus à Jeff Koons. D’autres domaines, comme le château Chasse-Spleen, optèrent pour une variante, en associant des grands noms de la littérature à leurs millésimes, ce qui ne s’est pas toujours fait sans difficulté : « En plus de notre nom qui pouvait passer pour une incitation, une citation d’un vers de Baudelaire «Enivrez-vous» apparaissant sur une étiquette nous a valu une interdiction au Texas », précisent Céline et Jean-Pierre Foubet, propriétaires du domaine. Quant à la maison…
Marques d’alcool : la ruée vers l’art ?
Dans un contexte réglementaire marqué par les évolutions de la loi Evin, les alcooliers se tournent de plus en plus vers l’art, notamment par l’intermédiaire de fondations.