Gardien d’un patrimoine historique et artistique unique au monde, le Vatican représente un emblème culturel et religieux qui dépasse les frontières de la chrétienté. Il suffit de penser à la chapelle Sixtine et aux musées du Vatican, qui attirent chaque année des millions de touristes dans l'État pontifical. Un business qui représente, entre gains directs et indirects, des millions d’euros. Un patrimoine d’une valeur inestimable qui reste, cependant, lié à l’image d’un passé glorieux, mais dont l’Église s’efforce de plus en plus de s’affranchir, afin de s’intégrer dans le monde d’aujourd’hui. Une transition qui touche la sphère de l’art et de la culture contemporains, pensés en tant que vecteurs d’évangélisation et de communication illimitée. À une époque où l’Église s’efforce de limiter l’hémorragie de fidèles, ils permettent de se forger une image plus « jeune » et « glamour ».
La relation renouvelée entre Église et art contemporain a démarré pendant le pontificat de Joseph Ratzinger (de 2005 à 2013), grâce à l’effort du président du conseil pontifical de la Culture, Monseigneur Gianfranco Ravasi. Il est à l’origine du projet de participation du Saint-Siège à la Biennale…