Casquette vissée sur un crâne dégarni et sourire Ultra Brite éclairant une barbe bien taillée, Tony Regazzoni affiche une assurance modeste. Apprenant qu’on l’interroge sur son statut d’assistant de Xavier Veilhan, le jeune artiste, la trentaine sonnée, dit qu’il n’est « pas gêné d’en parler », quand d’autres rechignent à assumer une telle fonction. Certains le connaissent également comme DJ, organisateur de soirées (Overdanse à l’automne, un « marathon de la danse » au Cabaret sauvage), producteur d’une série de tee-shirts au profit d’une association d’accueil de migrants ou collectionneur de matériel informatique vintage. Une vraie boule à facettes.
Jurassien, Tony Regazzoni a passé cinq ans à l’école d’art (Ensa) de Dijon, avant de rejoindre l’Ecal à Lausanne. « Étudiant, je me sentais proche d’artistes comme John M. Armleder, d’une esthétique “Neo-Geo” pop à la Philippe Decrauzat et Stéphane Dafflon, qui enseignaient à l’Ecal : j’y suis allé, c’était une très mauvaise idée, je me suis pris une claque. En arrivant à…