Départ d’Helen Molesworth du MOCA de Los Angeles.
Helen Molesworth, chief curator du Museum of Contemporary Art (MOCA) de Los Angeles, quitte la fonction qu'elle occupait depuis 2014. Selon des informations rapportées par le Los Angeles Times, l’historienne d’art, connue pour ses expositions à succès (notamment la rétrospective de Kerry James Marshall en 2017), aurait été congédiée ce lundi par le directeur du musée angeleno, le Français Philippe Vergne. Si ce dernier soutient que ce départ est le fruit d’un commun accord, la photographe Catherine Opie, membre du conseil d’administration du musée, affirme cependant que Helen Molesworth, accusée de « discréditer le musée », a bien été remerciée. Les différends avec Philippe Vergne au sujet de la programmation du musée et de ses choix artistiques étaient connus, notamment en interne. Sans tarder, le mouvement « Not Surprised », qui lutte contre le sexisme dans la culture, a apporté son soutien à Helen Molesworth et rapproché son départ de ceux de Maria Inès Rodriguez de la direction du CAPC de Bordeaux (voir l’Hebdo du Quotidien de l’Art n°1453 du 9 mars) et Laura Raicovich du Queens Museum. M. V.
Les spécialistes du livre ancien contre une proposition de règlement européen.
En ce jour d'ouverture du Salon du Livre, et à quelques semaines de celle du Salon international du Livre Rare
et de l'Objet d'Art au Grand Palais (du 13 au 15 avril), les marchands de livres anciens alertent la ministre de la Culture Françoise Nyssen sur une proposition de règlement de l’Union Européenne. Dans le cadre de la lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment d'argent via l’importation illicite de biens culturels, la proposition prétend soumettre l'importation dans l'Union de tous les livres de plus de 250 ans (soit aujourd'hui, antérieurs à 1768) à d'importantes démarches administratives, rendant difficile leur libre circulation. Des obligations administratives « disproportionnées » selon la LILA (Ligue Internationale de la Librairie Ancienne) et le SLAM (Syndicat national de la Librairie Ancienne et Moderne). M. L.
Au Beaux-Arts de Paris, une société de nettoyage accusée de harcèlement raciste ; le MRAP porte plainte.
A l’automne dernier, sept agents du prestataire de nettoyage des Beaux Arts de Paris ont porté plainte pour des faits de harcèlement à caractère raciste mêlant insultes et humiliations violentes. Est mise en cause la chef d’équipe, présente à l’école depuis plus de 15 ans. Un collectif a interpelé la ministre de la Culture à ce sujet. « Nous avons alerté la direction de l’école dès le printemps dernier » regrette un membre de l’intersyndicale. « Cela s’est passé sur notre site mais concerne un sous-traitant, nous a confié Jean-Marc Bustamante, directeur de l’école. Nous envisageons de faire valoir notre droit à la rupture du marché public ». Le MRAP (mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) s’est saisi du dossier et a porté plainte le 1er mars, notamment contre l’école elle-même. « L’Ecole est accusée sans respect des droits de la défense car nous n’avons pas reçu copie de la plainte et des pièces. Comment se défendre ? », tempête maître Bitton, son avocat. E. T.
