Plus d'un siècle après son ouverture, le musée Condé à Chantilly inaugure cet automne une nouvelle politique de grandes expositions. Léguées en 1887 à l'Institut de France par le duc d'Aumal (1822-1897), les collections du musée ne peuvent être ni prêtées, ni modifiées dans leur accrochage d'origine, selon les clauses de la donation princière. Autant dire que ces contraintes rendent difficile pour l'institution picarde la négociation de prêts auprès d'autres musées qui demandent souvent une réciprocité.
Avec son exposition « Delacroix et l'aube de l'Orientalisme », l'institution fait d'une pierre deux coups : il présente une exposition alimentée pour moitié par de beaux prêts, mais aussi il inaugure la salle restaurée du Jeu de Paume, siège originel du musée…