Au sommaire le 24 mai 2017
Rencontre avec Anne Dressen, commissaire de l’exposition « Medusa » au MAMVP
Anne Dressen orchestre au musée d’art moderne de la Ville de Paris une exposition réjouissante et subversive autour de la question du bijou, déprécié par les moralistes de tout poil, réduit à une dépense inutile, vile coquetterie et artifice, si ce n’est vice. L’exposition « Medusa » démine nombre de clichés et rappelle que la parure est équivoque, ambiguë, transgressive. Qu’elle n’est pas le seul apanage des faibles femmes ou des beautés fatales mais aussi des hommes, comme en attestent les doigts bagousés de l’exubérant pianiste Liberace ou, version mâle dominant, le bling des rappeurs et hip-hopeurs. Le bijou n’est pas joli ou déco. C’est une arme de combat. Dans le parcours orchestré autour de l’identité et de l’assignation, des rites et des contre-cultures, s’entremêlent un bracelet de naissance en plastique ou un autre en poil de Meret Oppenheim conçu pour Elsa Schiaparelli, le coffret de bijoux érotiques en argent de Betony Venon, le gant porté sur scène par Michael Jackson et les yeux protubérants de Jean-Marie Appriou. Ceux de la Méduse mythologique qui pétrifiaient les malheureux qui la regardaient. On sort de l’exposition moins tétanisé qu’ébloui, mieux, édifié. Entretien. Lire la suite
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