Au sommaire le 01 septembre 2014
Art-O-Rama : de belles découvertes à Marseille
Cette année encore, la foire marseillaise Art-O-Rama, qui s'est achevée hier, a réuni un pool de galeries dont la qualité des programmes et l'ambition des projets présentés justifiaient vraiment le déplacement.
Dès l'entrée d'Art-O-Rama, le ton était donné avec la proposition de MD72 (Berlin) qui présentait un accrochage de toiles de l'artiste londonien Merlin Carpenter que ce dernier a réalisées lors d'un séjour récent à Nice. L'Absinthe s'inspire de l'oeuvre de Degas de 1876 et est un hommage à la tradition du « café-bohème » d'artistes installés dans le sud de la France dès les années 1920. Ce projet recontextualisé pour une première participation répondait bien à une foire dont l'ambition est d'enrichir le terreau local par son action davantage que de pratiquer la culture hors-sol des hubs artistiques internationaux. Un ancrage dans l'histoire locale que prenait également comme point de départ le project room de la galerie milanaise Gasconade : se référant au suicide de l'artiste italien Francesco Lo Savio à la Cité Radieuse de Le Corbusier à Marseille, le curateur du projet a filé la métaphore du saut dans le vide comme premier élan créateur et a présenté une demi-douzaine de très jeunes Italiens dans leurs premiers gestes d'artistes. La foire proposait ainsi quelques attitudes modestes pour sentir vibrionner ici de jeunes talents, ou d'autres beaucoup plus fortes, comme la proposition de Paul Czerlitzki, présentée par Laurent Godin (Paris). Sur une cimaise de 15 mètres de large, ce jeune artiste polonais formé à Düsseldorf a présenté une très belle réflexion sur la question de la peinture où la profondeur de l'histoire personnelle croise celle des textures, et celle de l'abstraction, la figuration (toiles entre 7 500 et 9 500 euros). Lire la suite
Et aussi
- Art-O-Rama : de belles découvertes à Marseille
- Les dons bientôt soumis à l'impôt ?
- Le Portugal va vendre ses Miró
- Des ventes dynamiques cet été sur la Riviera
- Amédée de La Patellière, une synthèse des années 1920 à Roubaix
- Le musée de Lodève prépare sa métamorphose