Le Quotidien de l'Art

Au sommaire le 28 juillet 2014

La scène artistique ukrainienne face au conflit qui secoue le pays

Épicentre de la révolution citoyenne ukrainienne à Kiev, qui a abouti en février à la chute du président Viktor Ianoukovitch, la place Maïdan a perdu l'effusion, le bruit et la fureur collective qu'illustraient les photos justes, sans emphase, de Boris Mikhailov présentées à Manifesta à Saint-Pétersbourg (lire Le Quotidien de l'Art du 30 juin 2014). Certains pleurent toujours leurs morts - plus d'une centaine -, fauchés par des snipers. Par-ci par-là, quelques autels, des rubans de souvenirs. Mais depuis la fin de l'insurrection civile, la place s'est « normalisée ». Restent des reliques, quelques campements qui semblent faire de la figuration comme dans un musée anthropologique, des vestiges de barricades et des amoncellements de pneus qui, privés du souffle révolutionnaire, virent à la caricature tendance Thomas Hirschhorn. En peu de temps, ce symbole de la lutte émancipatrice s'est mu en petit Disneyland, investi par des marchands à la sauvette. L'atmosphère y est méconnaissable pour les artistes qui ont participé au mouvement protestataire. C'est pourtant là que certains d'entre eux ont connu un choc si grand qu'ils en sont toujours à questionner le pouvoir de l'art. « J'ai vu un abîme entre l'art et la réalité. Lire la suite

Et aussi

  • La scène artistique ukrainienne face au conflit qui secoue le pays
  • Jan Fabre dénonce à Kiev les méfaits de la colonisation
  • Maya Widmaier-Picasso fait don de deux oeuvres à l'État pour la réouverture du musée Picasso
  • Deux nouvelles sculptures du « trésor Gurlitt » probablement spoliées
  • Une mairie frontiste repeint une oeuvre d'art sans autorisation
  • Quand les États-Unis fantasmaient sur les Mers du Sud
  • FAB
  • Easyfair - Art Antwerp