Vahinés, palmiers, ukulélés et pirogues : un raz-de-marée tropical s'abat sur le musée du quai Branly pour l'été. Avec son exposition « Tiki Pop », l'institution parisienne propose un parcours aussi divertissant qu'instructif. Car derrière l'aspect léger du mythe populaire polynésien qui s'est développé aux États-Unis dans les années 1950, l'accrochage teinté d'une analyse sociologique retrace l'histoire d'une appropriation culturelle dans le contexte américain de croissance industrielle et urbaine. « L'icône polynésienne Tiki incarne l'innocence, la simplicité, la nostalgie américaine du paradis terrestre. Elle rappelle un mode de vie plus naturel et archaïque, loin des soucis d'une classe moyenne…