Au sommaire le 02 juillet 2014
Comment et pourquoi le président du SNA a-t-il été révoqué ?
Bien qu'inattendu et brutal, le putsch qui a eu lieu lundi soir au Syndicat national des antiquaires (SNA), s'est fait avec un minimum de formes, celles du conseil d'administration. Réunis par le président du SNA, Christian Deydier, ses membres devaient se prononcer sur une modification des statuts du syndicat, « mal formulée mais mineure », selon un participant, en l'occurrence sur le mode d'élection du conseil. À l'issue de cette réunion, la tête du président est tombée : par 10 voix contre 5, les membres ont décidé son éviction (lire Le Quotidien de l'Art du 1er juillet). De fait, Christian Deydier n'est pas apparu à l'assemblée générale extraordinaire (avec tous les membres du syndicat cette fois) qui avait lieu dans la foulée à 18 h 30. Le flash général du SNA envoyé lundi soir, laconique, se bornait à indiquer : « Par cet acte fort, le conseil d'administration a pris la pleine mesure de ses responsabilités, dans l'intérêt de chacun de ses adhérents. À quelques mois de la Biennale, nous ferons tout pour que cet événement soit une réussite pour les exposants et pour le Syndicat national des antiquaires. Notre devoir d'élus est de défendre notre profession. Nous allons nous y employer dans un esprit confraternel, pleinement syndical et comptons sur l'appui et les conseils de tous pour y parvenir ». Peu après, un message électronique plus circonstancié parvenait cette fois aux seuls membres du syndicat. Ce texte explique cette mesure, « plusieurs administrateurs du SNA ayant observé des dysfonctionnements importants ». Et de pointer : « des engagements financiers et contractuels pris unilatéralement par le président, à l'insu du conseil d'administration », mais aussi « l'obstruction d'informations sur des décisions qui doivent normalement être approuvées par le conseil », ou encore « les contraventions récurrentes aux statuts et au règlement intérieur de notre syndicat par son président ». Aussi sibyllines soient-elles, ces vives critiques s'appuient donc visiblement sur des faits précis. Lire la suite
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