Aussi étonnant que cela puisse paraître, Walid Raad n'a jamais bénéficié d'une véritable monographie en France. Hormis son intervention somme toute modeste au sein du musée du Louvre en 2013, les amateurs d'art français n'avaient guère eu que la rétrospective de la Whitechapel Gallery à Londres à se mettre sous la dent. Mais elle était remarquable.
La proposition que le plasticien libanais a faite pour le Carré d'art de Nîmes est plus aride, mais donne elle aussi une belle idée de son travail de mémoire et de fiction. Tendue entre le passé, souvenir des conflits qui ont bouleversé et bouleversent sa terre d'origine, et l'avenir auquel tendent les pays arabes dans leur rapport à la culture, elle mêle les recherches menées par Raad dans le cadre collectif de…