Le Quotidien de l'Art

Au sommaire le 13 juin 2014

L'artiste américain James Clar attaque la chanteuse Rihanna

Un an après l'action pour contrefaçon intentée par Orlan contre Lady Gaga (lire Le Quotidien de l'Art du 13 juin 2013), c'est au tour de l'artiste et designer américain James Clar de s'attaquer au pénal à la chanteuse Rihanna via une citation directe devant le Tribunal de grande instance de Paris. L'objet de la plainte ? Le clip ROCKSTAR 101 dont la chanteuse fut coauteur en 2010. Rappel des faits. En mars 2006, James Clar avait réalisé à Memphis (Tennessee) une installation publique intitulée You & Me. Or, le clip ROCKSTAR 101 présente une sculpture qui, selon le plaignant, présenterait de nombreuses similitudes avec son oeuvre. Tout comme You & Me, elle est composée d'une suspension électrique accrochée au plafond représentant les mots « Rock » et « Star » écrits en majuscule. Les quatre lettres de Rock sont détachées et sont réalisées en néons. « Il ressort de la comparaison de ces deux sculptures qu'elles représentent toutes les deux : une suspension lumineuse composée de deux mots en caractères majuscules avec une composition et une forme identique. Elles présentent, toutes les deux, la même présentation singulière de deux mots reliés par des fils électriques entremêlés et visibles à l'oeil nu et les mots reliés par des fils électriques sont représentés par des néons blancs », peut-on lire dans la citation. Pour Me Michel Dutilleul-Francoeur, avocat de James Clar, la sculpture You & Me est une oeuvre de l'esprit originale, dotée d'une physionomie particulière, qui a été reproduite et diffusée sans autorisation, ce qui constitue un délit de contrefaçon. En réparation du préjudice qu'il estime avoir subi, l'artiste réclame la somme coquette de 4,9 millions d'euros (calculée sur le nombre de fois où le clip a été visionné par les internautes sur le site web français d'Universal, soit 0,10 euro pour chaque diffusion), ainsi que le retrait du clip litigieux du site
www.universalmusic.fr. Hier, la vidéo n'était déjà plus consultable sur le site.
Pourquoi engager la procédure en France alors que les deux parties en présence sont américaines ? Parce que le clip a été mis en ligne sur le site www.universalmusic.fr, édité et exploité par une société française, peut-on lire dans la citation. L'explication est ailleurs. « Les lois françaises sont plus favorables en matière de contrefaçon que celles américaines », indique Me Michel Dutilleul-Francoeur.
Ce n'est pas la première fois qu'un artiste attaque Rihanna pour plagiat. En 2011, le photographe David LaChapelle avait poursuivi la chanteuse pour avoir copié plusieurs de ses oeuvres dans le clip S & M. L'affaire a été réglée à l'amiable, moyennant une somme restée confidentielle. Lire la suite

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