Le Quotidien de l'Art

Au sommaire le 08 avril 2014

Thomas Bayrle : Esthétique de l'appropriation

Son installation monumentale à la Documenta 13 à Cassel en 2012, dans la grande halle, lui offrait une consécration attendue. Dans son prolongement, l'artiste allemand Thomas Bayrle fait l'objet d'une exposition rétrospective organisée par quatre institutions en Europe, le Wiels (Bruxelles), le Madre (Naples), Baltic (Gateshead) et l'IAC à Villeurbanne où elle est présentée actuellement. La première salle entièrement tapissée de sérigraphies, Hartung/Majerus (2014), répète jusqu'à l'ivresse un motif créé par l'association et la déformation de détails de peintures empruntés aux deux mages cités dans le titre. Déjà s'affiche - au sens propre - un acte d'appropriation libre et énergique à la base d'une esthétique concentrée sur le geste de la répétition qui, depuis les années 1960, développe ses qualités optiques et critiques. Si le parcours perd ensuite de son intensité, l'oeuvre étant parfois austère, il permet de cerner la logique d'élaboration et les déclinaisons obsessionnelles de ce langage propre et réellement anticipateur, infusé par une pensée complexe et nourrie de théories. Le catalogue éclaire le contexte d'émergence de cette stratégie esthétique, qui trouve son prolongement chez les nombreux étudiants de la Städelschule de Francfort, tels Michael Butler et Sean Snyder. Lire la suite

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