Le Quotidien de l'Art

Au sommaire le 31 mars 2014

Mapplethorpe lissé sous les ors du Grand Palais

Depuis sa mort en 1989, il n'y avait pas eu d'exposition majeure en France dédiée à Robert Mapplethorpe. Le Grand Palais, à Paris, répare cette injustice avec une rétrospective de 250 tirages, dont une large part provient de la Fondation Mapplethorpe avec qui le commissaire, Jérôme Neutres, a travaillé en étroite collaboration. Le parcours de l'exposition est construit à rebours. Il s'ouvre sur les ultimes images, en 1988, de statues antiques. Placées en regard de photographies de nus aux proportions sculpturales, elles disent à quel point Mapplethorpe a nourri une obsession du corps parfait hérité des canons de l'âge classique. L'exposition se clôt sur une cinquantaine de Polaroid de jeunesse, où l'on voit que, dès 1973-1975, le photographe tenait déjà en main les trois cordes de son arc : la nature morte, le portrait et le nu. Photographe de studio, Mapplethorpe est revenu inlassablement sur les mêmes motifs, mais il a perfectionné son mode opératoire, peaufinant au fil des ans des lumières artificielles qui sculptent en douceur les formes, donnant aux corps l'apparence du bronze ou du marbre. Lire la suite

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