Le Quotidien de l'Art

Au sommaire le 19 mars 2014

Une clientèle de plus en plus internationale sur Art Dubai

À quoi reconnaît-on la maturité d'Art Dubai ? À sa capacité à se dérober aux clichés. L'émirat n'aurait de goût que pour le clinquant ? Allez sur le stand de la Galerie Schleicher+Lange (Berlin), tout de rigueur et de camaïeu gris. Rien de décoratif, rien de chamarré, rien de ce qui est supposé amadouer le goût local. Pourtant, la galerie a très bien tiré son épingle du jeu, en cédant d'emblée une installation de Chris Cornish à un collectionneur turc et une sculpture de Timo Nasseri. Des pièces bigrement conceptuelles, comme le solo show de l'artiste d'origine saoudienne Hajra Waheed montrée par Experimenter (Calcutta), dont trois installations ont vite trouvé preneur. Les Orientaux auraient les yeux rivés sur les cotes des artistes, jonglant entre Artprice et Artnet ? Pas tout le monde. Du moins pas le beau monde qui s'est pressé au vernissage hier soir à Dubaï. « C'est la première fois de ma vie que l'on ne me demande pas de prix et que l'on m'interroge uniquement sur l'oeuvre », s'étonne encore Bernard Utudjian (Galerie Polaris, Paris), présent pour la première fois avec un solo show de Bouchra Khalili. Autre lieu commun, le Moyen-Orient ne serait intéressé que par les artistes du cru. Pourtant, des galeries comme Hussenot (Paris) ou Rodolphe Janssen (Bruxelles), qui étaient venues les premières années, qui avec un appât marocain (Mounir Fatmi), qui avec une amorce iranienne (Farhad Moshiri), ont accroché cette année que les artistes occidentaux de leur écurie. Lire la suite

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