Le fragment d'une fresque figurant une tête d'Artémis a été dérobé vers le 12 mars dans la maison de Neptune à Pompéi, a indiqué hier la Surintendance archéologique du site. D'un diamètre de 20 cm, le morceau a été arraché du mur de cette demeure fermée au public. Selon Umberto Pappalardo, professeur à Naples et expert en archéologie, le larcin serait davantage le fait de petits délinquants que d'amateurs d'art souhaitant revendre la fresque sur le marché. « La vente de ce fragment, issu d'un site aussi bien documenté, apparaît très difficile », justifie-t-il. Cet incident fait suite aux nombreux écroulements qui ont endommagé les vestiges de la ville antique ces deux dernières années. Face à cet enchaînement tragique, les réactions se sont faites nombreuses, depuis le président de la commission Culture du Sénat italien, Andrea Marcucci, qui a pointé « les retards, la négligence et la bureaucratie », jusqu'à la commissaire européenne à la Culture, Androulla Vassiliou, qui s'est déclarée « vraiment attristée ». En réaction, le gouvernement italien a promis le déblocage immédiat de 2 millions d'euros pour l'entretien de Pompéi.