Au sommaire le 27 novembre 2013
L'art des Lega illumine le musée du quai Branly
C'est un bijou d'exposition que propose le Quai Branly, à Paris, avec « Secret d'ivoire, l'art des Lega », du nom de ce peuple d'Afrique centrale établi majoritairement dans l'actuelle République démocratique du Congo. Il s'agit aussi d'une exposition clé en main, puisqu'elle repose sur l'ensemble époustouflant rassemblé par le physicien Jay T. Last - l'un des fondateurs de la Silicon Valley -, et offert au Fowler Museum de l'Université de Californie. Ce collectionneur a commencé à acheter de l'art primitif au début des années 1960. En 1964, il emporte son premier chef-d'oeuvre Lega, une figure en bois avec un bras levé sortant du cou : un étalon de qualité pour la suite de ses achats. « Il a toujours pensé qu'il fallait avoir un standard sur quoi se fixer », confie Elisabeth Cameron, commissaire de l'exposition. Jay T. Last n'est pas seulement sous le charme de l'esthétique. Comme il le confie dans le catalogue, il est aussi fasciné par la structure sociale des Lega, communauté auto-normée structurée autour du Bwami. Cette confrérie secrète vise à l'harmonie sociale à travers un rituel d'initiation renforçant la tempérance, l'autodiscipline, la morale et l'esthétique. Les objets réunis au Quai Branly reflètent les différentes étapes de l'initiation (mpala). Lire la suite
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