L'Herbier national, le plus grand et le plus ancien herbier du monde, conservé dans la Galerie de Botanique du Muséum national d'histoire naturelle, à Paris, a fait l'objet d'un vaste programme de rénovation qui s'achève aujourd'hui par l'ouverture au public d'une exposition permanente, et la mise en ligne d'un « webfeuilleton » en 40 épisodes, Herbier 2.0, réalisé par Anne France Sion et Vincent Gaullier, accessible sur le site Internet
www.webdoc-herbier.com. Cette inauguration est accompagnée de la sortie du livre de Cécile Aupic, Denis Lamy et Odile Poncy, L'Herbier du Muséum, publié par Artlys et le Musée national d'histoire naturelle. Cinq années de travaux ont été nécessaires pour remettre en état le bâtiment qui date de 1935, numériser, réaménager et améliorer les conditions de conservation des spécimens de cette collection. Les étagères comprennent désormais environ 1,5 million de spécimens auparavant inaccessibles et souvent « laissés en l'état, dans du simple papier journal », a précisé Marc Jeanson, directeur des collections, qui envisage sereinement les trois prochaines décennies de collecte. Pour le grand chantier de numérisation, qui compte déjà près de 6 millions de planches d'herbiers, l'établissement a fait appel aux internautes au début de l'année pour l'aider à saisir les informations détaillées de chaque spécimen, sur le site Internet
http://lesherbonautes.mnhn.fr. Au total, le chantier de rénovation aura coûté 26,2 millions d'euros, dont 15 millions pour le bâtiment et 11,2 millions pour les collections.