Au sommaire le 24 juin 2013
À la Maison rouge, portrait de Johannesburg, une ville insaisissable
Découvrir une ville périphérique par le radar de ses artistes. Tel est le principe initié en 2011 par la Maison rouge avec « My Winnipeg » et poursuivi aujourd'hui par « My Joburg », contraction pour Johannesburg, en Afrique du Sud. Cette mégapole en mille-feuille est située dans l'un des pays les plus inégalitaires du monde, où la criminalité fait bon ménage avec la pauvreté, une cité fragmentée où l'histoire est quotidiennement en marche. Dans l'exposition, cette histoire est d'emblée mise sous les auspices de Nelson Mandela (photographié par David Goldblatt), l'ex détenu le plus célèbre du monde, qui a mis fin au régime de l'apartheid avant de devenir président du pays en 1991. Elle est la seule personnalité qui n'ait pas déçu la confiance des Sud-Africains, icône statufiée au point que certains s'abandonnent depuis son hospitalisation à des délires post-apocalyptiques. Une confusion dans laquelle ne sombrent pas les artistes réunis par Paula Aisemberg et Antoine de Galbert. Blancs ou noirs, ces derniers livrent une vision sans complaisance. En fines anthropologues, Bettina Malcomess et Dorothee Kreutzfeldt retracent les découvertes des mines d'or, l'hétérogénéité urbaine avec son maillage de quartiers résidentiels clôturés ceinturés de townships, ses évangélistes et son économie parallèle, la verdure omniprésente aussi. Lire la suite
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