Actuellement en résidence au Mac/Val, à Vitry-sur-Seine, le jeune artiste sud-africain Mikhael Subotzky expose simultanément à la Maison rouge à Paris dans « My Joburg » (lire en « une ») et au Palais de Tokyo dans le cadre de « Nouvelles vagues ». Il répond à nos questions.
R. A. Vous exposez à la Maison rouge une série sur la tour Ponte réalisée sur une période de deux ans et qui sera montrée dans son intégralité en janvier prochain au Bal, à Paris. Quelle est la symbolique de cette tour pour les habitants de Johannesburg ?
M. S. Le bâtiment a été créé en 1976 comme le symbole de l'aspiration de la classe moyenne blanche. Petit à petit, le building s'est dégradé, est devenu l'un des lieux célèbres pour le trafic de drogue. L'histoire de sa déchéance a été presque aussi exagérée que la première inspiration utopique qui l'animait. Ce bâtiment est un mythe, c'est un espace de projection, et ce projet traite de la relation entre la réalité et le fantasme. Les gens pensent que c'est encore un repaire de gangsters nigérians.
R. A. Pour rendre compte de la réalité, vous avez recours à une méthodologie étonnante en…