Au sommaire le 02 avril 2013
« Il faut être prêt à affronter les usagers que l'on ne connaît pas »
R. A. Lorsque vous avez repris en mains le Centquatre en 2010, l'établissement était en crise et peinait à se trouver une identité. Pensez-vous qu'il soit devenu un objet mieux cerné ?
J.-M. G. Si je regarde la fréquentation publique, je dirais oui. La fréquentation annuelle du lieu hors les pratiques spontanées - on ne compte pas ceux qui viennent se promener, mais qui viennent participer à une activité - est de plus de 500 000 visiteurs. En 2009, nous étions à 80 000 personnes. Ce qui s'est produit par le passé a été douloureux pour tout le monde, mais c'est loin derrière nous tellement le rythme de croisière est dense et intense. Nous avons un public que nous n'avons pas l'habitude de voir dans les autres établissements, un monde qui pratique spontanément les espaces publics, à la manière d'une grande ruche. C'est comme si l'on faisait entrer la piazza de Beaubourg à l'intérieur du musée. Le risque aurait été que le Centquatre trouve une animation intelligente, mais que les artistes n'y trouvent pas un outil adapté, ce qui n'est pas le cas. Au départ, le Centquatre était un monument, et l'erreur était de le respecter comme monument. Il est passé du monument célébrant la mort à l'abri esthétique célébrant la vie. Nous avons enlevé les normes et les codes difficiles à décrypter par une population qui n'a pas l'habitude des lieux d'art. Il n'y a pas d'injonction ou de consigne sur la manière d'aborder ce lieu. Lire la suite
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