Le ministère de la Culture ne serait-il pas allé trop vite en besogne en prétendant qu'il ne resterait plus que deux finalistes en lice pour succéder à Henri Loyrette à la tête du Louvre, à savoir Sylvie Ramond, directrice du musée des beaux-arts de Lyon, et Jean-Luc Martinez, directeur du département des Antiquités grecques, étrusques et romaines au Louvre ? D'après nos informations, Laurent Le Bon, directeur du Centre Pompidou-Metz, serait toujours dans la course. Apprécié par Henri Loyrette, il n'est pas le favori du ministère de la Culture qui souhaiterait qu'une femme soit nommée à la tête du Louvre. Mais au-delà du débat aussi louable soit-il sur la parité, il ne faut pas perdre de vue ce dont a vraiment besoin le Louvre : une figure à l'aura internationale (car ce musée est un instrument éminemment diplomatique), aux reins solides pour chapeauter ce qui est devenu une multinationale, une personnalité assez indépendante et suffisamment écoutée comme l'a été Henri Loyrette. Il lui faudra mener à la fois une décentralisation (Louvre-Lens) et une opération à l'étranger (Louvre Abou Dhabi). Enfin, le musée aura surtout besoin d'une direction suffisamment originale pour imprimer une vision d'avenir à l'établissement parisien. La décision pourrait être prise demain, mercredi, en Conseil des ministres.