Au sommaire le 21 février 2013
La révolution permanente des écoles de photographie
Dans le paysage des écoles d'art, celles dédiées à la photographie occupent une place à part. Moins touchées par la réforme européenne du LMD (Licence/Master/Doctorat), elles ont cependant dû elles aussi évoluer au même rythme que la pratique à laquelle elles préparent : vite, et profondément. Chacune en a profité pour affirmer son identité, théoricienne ou technicienne.
Voie royale, l'école nationale supérieure de la photographie d'Arles est la seule à ne former que des auteurs. Sous l'égide du ministère de la Culture, elle prône une « pédagogie de projets, et non d'exercice, sauf en première année », résume son directeur, Rémy Fenzy, qui insiste sur une originalité : continuer à privilégier l'argentique. « Nous sommes les victimes de cette révolution, qui pose en fait beaucoup de problèmes quant à la conservation des images : certains photographes s'adressent à nous pour transférer en argentique leurs fichiers numériques ! » Autre particularité, la place allouée au verbe : « Nous voulons que nos étudiants réfléchissent avant de voir le monde ; on ne peut pas s'exprimer n'importe comment devant les images que l'on produit ». Parfois sujet à reproche, cet intellectualisme permet pour Rémi Fenzy « de ne pas formater la formation. Si un étudiant a un désir, nous faisons tout pour l'aider à le développer confortablement, qu'il travaille sur la population kurde ou l'habitat au Moyen-Orient, et à le penser ». Lire la suite
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