Le Quotidien de l'Art

Au sommaire le 20 février 2013

Les paradoxes de Roy Lichtenstein à la Tate Modern à Londres

Que dire de nouveau sur l'artiste pop américain Roy Lichtenstein après 240 expositions, la dernière datant de 1993, quatre ans avant sa mort ? Pas grand-chose, sauf à montrer quelques oeuvres de la toute fin, notamment les grands formats guère convaincants inspirés de la peinture chinoise, des grands nus tournant à vide et, plus étonnant, ses retours à l'expressionnisme abstrait. Mais sorti de l'exhumation de ces pièces tardives, les commissaires de sa rétrospective à la Tate Modern à Londres n'ont pas bousculé les lignes, se contentant d'un découpage chronologique ou sériel, certes pédagogique mais bigrement classique. Lichtenstein, dont les peintures efficaces ont laissé une empreinte indélébile sur des artistes comme Michael Craig-Martin ou Julian Opie, serait-il finalement un peintre « traditionnel » ? Traditionnel non pas dans les motifs qu'il emprunte aux comic strips mais dans sa démarche. Lui-même le disait bien : « ne cherchez pas des idées. Mon but en peinture est de créer une organisation d'éléments visuels ». On croirait presque entendre la formule d'Émile Bernard, une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées. « Il a étendu la définition du peintre, estime Sheena Wagstaff, l'une des commissaires de l'événement. Il a fait quelque chose que personne n'avait fait avant lui, récupérer des images de la culture populaire, et les élever au rang d'art tout en gardant la tension entre elles ». Le procédé d'alignement de points pour restituer l'imagerie de la bande dessinée semble mécanique ? Il relève en fait du fait main, presque du fait maison. Look Mickey, le premier tableau de 1961 qualifié de pop, n'est pas une copie intégrale d'une vignette de bande dessinée, mais une reproduction cheap. Lire la suite

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