Au sommaire le 04 janvier 2013
Klein + Moriyama, un dialogue de sourds à Londres
Il est des signes qui ne trompent pas. L'absence de catalogue commun mettait déjà la puce à l'oreille. Le choix d'une scénographie ne ménageant aucune rencontre entre les artistes confirme le pressentiment. L'exposition « William Klein + Daido Moriyama » à la Tate Modern, à Londres, suinte le collage artificiel. Non qu'il s'agisse du mariage de la carpe et du lapin comme ce fut le cas du match Harun Farocki-Rodney Graham au Jeu de Paume à Paris, le premier mettant KO le second. Les parentés esthétiques entre les deux photographes sautent aux yeux. Tous deux ont amplement exploré les pouvoirs de la photographie, sans hésiter à la bousculer en maniant le flou, en coupant les têtes, en balayant joliesse et sentimentalisme. Tous deux ont arpenté les villes pour en saisir le chaos, le spleen et la violence. Tous deux ont accordé au livre une importance fondamentale, travaillant soigneusement mise en page, texture et grain. Moriyama ne s'en cache d'ailleurs pas : il a largement emprunté à Klein dès lors qu'il a découvert en 1960 son livre sur New York. Lire la suite
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