Il est des signes qui ne trompent pas. L'absence de catalogue commun mettait déjà la puce à l'oreille. Le choix d'une scénographie ne ménageant aucune rencontre entre les artistes confirme le pressentiment. L'exposition « William Klein + Daido Moriyama » à la Tate Modern, à Londres, suinte le collage artificiel. Non qu'il s'agisse du mariage de la carpe et du lapin comme ce fut le cas du match Harun Farocki-Rodney Graham au Jeu de Paume à Paris, le premier mettant KO le second. Les parentés esthétiques entre les deux photographes sautent aux yeux. Tous deux ont amplement exploré les pouvoirs de la photographie, sans hésiter à la bousculer en maniant le flou, en coupant les têtes, en…