Au sommaire le 23 mai 2012
Les mondes hybrides de Stéphane Couturier
Les fondations privées permettent parfois de prendre toute la mesure de démarches d'une indéniable cohérence et de comprendre toutes les subtilités de pratiques rarement exposées dans les institutions publiques. C'est actuellement le cas de la Fondation Salomon (créée en 2001) à Alex, près d'Annecy, qui consacre à Stéphane Couturier une rétrospective dense. L'ouverture se fait dans la chapelle avec trois photographies réalisées en 2005 et consacrées à Toyota. Immédiatement, le visiteur comprend que cet autodidacte ne se situe pas dans une pratique strictement documentaire mais cherche au contraire à explorer toutes les ambiguïtés de l'image photographique contemporaine. Dans un univers où la photo est sujette à toutes les manipulations, Stéphane Couturier s'ingénie à nous montrer justement ce qui d'ordinaire demeure caché. Il opère par le biais du montage, soit en construisant une image à partir de deux photographies, soit en imaginant des polyptyques lui permettant d'inverser ou de fractionner les vues qu'il réalise à la chambre. Melting Point Toyota (2005) est à ce sujet exemplaire : la fusion de deux images brouille le motif, le rend presque abstrait. Le réel y perd de sa stabilité. Lire la suite
Et aussi
- Les mondes hybrides de Stéphane Couturier à la Fondation Salomon, à Alex
- La Collection Andreas Züst se dévoile au Centre culturel suisse, à Paris
- Décodage : l'oeuvre d'art revoit sa copie
- Notre sélection de livres
- Drouot met à l'honneur la photographie