La vente d’art tribal organisée jeudi 24 novembre à Drouot par la maison Binoche & Giquello a vu deux nouveaux records aux enchères. L’un porte sur une canne d’apparat Luba du Congo. Ce long objet a presque doublé son estimation haute pour atteindre avec les frais 525 600 euros (est. 180 000 à 250 000 euros). L’autre record concerne une tête en pierre Sapi, rajoutée à la vente : évaluée de 250 000 à 350 000 euros, elle a atteint 401 600 euros avec les frais. Clou de la vente, la plaque en cuivre sculptée du Bénin, attendue de 600 000 à 800 000 euros, a échoué à trouver preneur, peut-être parce qu’elle présentait des manques. Elle n’était pourtant pas passée sur le marché depuis plusieurs années, et un exemplaire figure dans la collection de Marc Ladreit de Lacharrière, exposée actuellement au musée du quai Branly, à Paris. Malgré cette déconvenue qui porte le total de la vente à 1,6 million d’euros au marteau, Binoche & Giquello a réussi, après une première vente d’art tribal de prestige en mai 2016, son pari d’offrir à Drouot une alternative sérieuse aux maisons anglo-saxonnes, et compte poursuivre ce rythme bisannuel.