Au Royaume-Uni, un projet de loi en faveur de la restitution à la Grèce des frises du Parthénon – conservées par le British Museum à Londres – a été examiné à la House of Commons, le 11 juillet, soit 200 ans jour pour jour après leur acquisition par la Grande-Bretagne. Ce texte de loi est porté par une dizaine de parlementaires britanniques, issus du parti conservateur et du parti libéral, mais aussi du Labour, du SNP et de Plaid Cymru. La proposition qui vise à restituer les sculptures – qui représentent la moitié des marbres du monument antique – dont Lord Elgin a pris possession en Grèce, alors sous autorité ottomane, est présentée comme une monnaie d’échange afin de faciliter les discussions avec les pays européens dans le cadre de la procédure du Brexit. Andrew George, président de l’association militant pour le retour des marbres en Grèce, a confié à The Independent qu’il serait dans l’intérêt des Britanniques de prouver que quitter l’Europe « n’implique pas que nous devenions introvertis, et xénophobes vis-à-vis de l’Europe, mais au contraire dignes de confiances et capables d’être généreux ». Alors que le gouvernement de David Cameron s’est toujours prononcé contre cette restitution, l’arrivée de Theresa May pourrait changer la donne. Le texte passera en deuxième lecture au Parlement britannique en janvier 2017.