Bernard Marcelis_Cette édition des Rencontres de la photographie d’Arles est la deuxième que vous dirigez. Quels enseignements tirez-vous de votre expérience de l’année dernière ?
Sam Stourdzé_Ce sont plus des confirmations que des enseignements. La confirmation que c’est une énorme machine, une formidable machine. On parle d’une quarantaine de projets, le festival en produisant lui-même trente-deux, les autres étant réalisés par nos partenaires comme la Fondation Luma [qui vient de mener à bien la rénovation de l’Atelier de mécanique] ou Actes Sud. C’est un rapport à la photographie et à l’art qui est complètement unique, et c’est une expérience spéciale qui l’est tout autant pour le public. Je n’avais jamais vécu cela. J’ai été longtemps commissaire d’exposition et directeur de musée. J’étais responsable de ma programmation, les expositions se succédant les unes aux autres. Alors, en arrivant ici, tout d’un coup, c’est ce feu d’artifice où la photographie est sous les feux des projecteurs. Elle est commentée tous azimuts et on sent qu’un certain nombre d’idées peuvent passer, qu’un certain nombre de tendances sont mises en lumière, sont appréciées. Et puis surtout, il y a ce public !
Est-ce la présence du public qui vous a marqué pour cette première expérience, cet écho que vous avez trouvé ici par rapport à d’autres expériences professionnelles antérieures ?
Oui, absolument, mais aussi du côté des professionnels du milieu, qui commentent, qui sont d’accord…