Beaucoup a été dit ces dernières années sur la réactivation, par une génération actuelle d’artistes, de formes abstraites issues des avant-gardes du modernisme (de la même façon que les minimalistes des années 1960 avaient pu débattre du constructivisme russe). S’agiterait-il d’une simple nostalgie des périodes de rupture ou d’une tentative spéculative visant à explorer les contradictions de la modernité ? Les réponses sont multiples, allant d’une envie de remettre en question sa prétendue rationalité progressiste – les expositions du curateur Alexis Vaillant autour des liens ambivalents avec le symbolisme ou les sociétés secrètes –, à l’exploration d’un minimalisme désormais assimilé par l’industrie culturelle et le design (l’exposition « À moitié carré à moitié fou » de Vincent Pécoil, Lili Reynaud-Dewar et Elisabeth Wetterwald à la Villa Arson à Nice en 2007). Jean-François Leroy peut s’inscrire dans…
Jean-François Leroy : Bricoler l’industrie
Jean-François Leroy explore le minimalisme assimilé par l’industrie dans une tension avec le corps et la forme-fonction de l’objet. Refusant la dimension métaphorique, ses installations se situent du côté d’une pratique amateur do-it-yourself qui n’exclut pas l’instabilité et la projection anthropomorphique. Il expose ce week-end aux ateliers portes ouvertes des Beaux-Arts de Paris, dans le cadre du doctorat ARP-SACRe, et a participé au 54e Salon de Montrouge en 2009.