Presque deux décennies après l'exposition du musée du Louvre (1994), la galerie Steinitz, à Paris, livre à son tour sa vision de l'égyptomanie, cet engouement pour l'Égypte ancienne réveillé par la campagne de Bonaparte (1798-1801). Diffusée entre autres par les archéologues et par Dominique-Vivant Denon, son esthétique inspire durablement les arts décoratifs européens, réactualisant une fascination déjà présente dans la Rome antique. « Nous sommes partis du titre de l'exposition », explique Benjamin Steinitz. Si l'expédition d'Égypte s'achève par une défaite militaire, elle permet la conquête d'un style pour l'Empire naissant. Appréciant « sa sensibilité et son inventivité » qui connut de multiples développements, Benjamin…
Retour d'Egypte à la galerie Steinitz
Presque deux décennies après l'exposition du musée du Louvre (1994), la galerie Steinitz, à Paris, livre à son tour sa vision de l'égyptomanie, cet engouement pour l'Égypte ancienne réveillé par la campagne de Bonaparte (1798-1801). Diffusée entre autres par les archéologues et par Dominique-Vivant Denon, son esthétique inspire durablement les arts décoratifs européens, réactualisant une fascination déjà présente dans la Rome antique. « Nous sommes partis du titre de l'exposition », explique Benjamin Steinitz. Si l'expédition d'Égypte s'achève par une défaite militaire, elle permet la conquête d'un style pour l'Empire naissant. Appréciant « sa sensibilité et son inventivité » qui connut de multiples développements, Benjamin Steinitz n'a pas craint de transformer une partie de l'hôtel particulier de la rue du Faubourg Saint-Honoré en temple de la vallée du Nil, une gageure. Pour retracer l'invention de ce goût, les pièces exceptionnelles se succèdent.