Joan Punyet Miró, petit-fils de Joan Miró, a mis aux enchères 28 œuvres de son grand-père en sa possession lors d’une vente chez Christie’s hier, jeudi, à Londres. L’intégralité des recettes de la vacation sera reversée à la cause des réfugiés par l’intermédiaire de la Croix-Rouge. Le choix de cette organisation humanitaire n’est pas anodin : un de ses médecins avait sauvé la jambe de la fille de l’artiste, la mère de Joan Punyet Miró, lorsque celle-ci avait été gravement blessée dans un accident de voiture en 1965. En guise de remerciement, Miró avait réalisé une tapisserie pour l’institution internationale. « Je me considère comme l’exécutant des volontés [de Joan Miró] et j’aspire à faire ce que lui-même aurait fait s’il était toujours vivant », a expliqué son descendant. Et de poursuivre : « Miró a traversé beaucoup d’épreuves dans sa vie. Il a connu la faim, l’exil pendant la guerre civile espagnole, la Seconde Guerre mondiale et connaissait la désolation des camps de réfugiés. Il a toujours voulu aider les personnes défavorisées, les réfugiés et les exilés. S’il était toujours vivant, il considérerait que ce qui se passe aujourd’hui en Syrie pourrait arriver demain en Espagne ».