Porte-parole et défenseur de la modernité, Guillaume Apollinaire est au cœur du tourbillon artistique durant les quinze premières années du XXe siècle à Paris. Le parcours aménagé au musée de l’Orangerie est éloquent : le poète s’est intéressé aux plus grands, dès leurs débuts. « Apollinaire, il ne connaissait rien à la peinture, pourtant il aimait la vraie. Les poètes, souvent, ils devinent », expliquait son ami Pablo Picasso. Alors qu’il signe sa première chronique d’art en 1902, il découvre les nabis et se lie avec Derain et Vlaminck en 1904. L’année suivante, il devient un intime de Picasso et publie son premier texte à son sujet. Après avoir remarqué Matisse en 1906 à la galerie Druet, il le défend bec et ongles, le qualifiant de « fauve des fauves » en 1907, alors que toute la presse française tire à boulets rouges sur le peintre. La même année, il amène Georges Braque au Bateau-lavoir. De fil en aiguille, il sera appelé à rédiger la préface du…
Apollinaire, la communion des arts au musée de l’Orangerie
Les expositions transdisciplinaires sont définitivement la marque de fabrique du musée d’Orsay et de son satellite, le musée de l’Orangerie, à Paris. Après avoir exploré les univers artistiques de Gustav Mahler (2011), de Claude Debussy (2012) ou les liens entre Antonin Artaud et Vincent van Gogh (2014), l’établissement s’arrête sur le regard aiguisé de Guillaume Apollinaire (1880-1918) et son rôle au sein de l’avant-garde.