Le groupe de musées britanniques Tate devra s’expliquer aujourd’hui, mercredi, devant un tribunal londonien, la Court H, sur son refus de divulguer les montants perçus du groupe pétrolier BP au titre du sponsoring pour la période 2007-2011. C’est l’association londonienne Platform – représentée par les cabinets d’avocats Leigh Day et Monckton Chambers – alliée au groupe d’information juridique Request Initiative qui est à l’origine de la procédure. Le musée avait été contraint de révéler que le groupe pétrolier l’avait soutenu à hauteur de 0,5 % de son budget annuel entre 1990 et 2006, soit entre 150 000 livres et 330 000 livres annuels (entre 190 000 euros et 418 000 euros). Mais la Tate se refuse à rendre public les sommes perçues depuis 2007 pour des raisons de « confidentialité commerciale ». « Étant donné que le partenariat avec BP s’achèvera à la fin de l’année 2016, l’entreprise pétrolière ne peut plus utiliser les événements de la Tate pour détourner le public de son activité destructrice. Le public est en droit de savoir combien BP a déboursé pour ce transfert de confiance », a déclaré Anna Galkina de Platform. Lord Browne, ancien PDG de BP pendant 12 ans, est actuellement membre du conseil d’administration de la Tate.