L’homme d’affaires, mécène de la culture, de la santé et de l’éducation, et grand collectionneur d’art Michal Hornstein est décédé le 25 avril, à l’âge de 96 ans, a annoncé le musée des beaux-arts de Montréal. Il fut pendant près d’un demi-siècle membre de son conseil d’administration. « Aujourd’hui, le musée perd un ami, un conseiller hors pair, un grand mécène et un collectionneur réputé », a souligné Brian Levitt, président du conseil d’administration de l’institution. Le philanthrope d’origine polonaise disparaît quelques mois seulement avant l’inauguration d’un nouveau pavillon du musée qui portera son nom, le Pavillon pour la paix Michal et Renata Hornstein. Ce cinquième bâtiment de la cité muséale abritera les collections allant des maîtres anciens à l’art moderne, incluant la donation de 2012 des 75 œuvres de maîtres flamands et hollandais du couple Hornstein, ainsi que le plus grand complexe éducatif dans un musée d’art en Amérique du Nord. « Au fil des décennies, Michal a changé le profil de notre musée grâce à des dons remarquables et à un appui constant. Son esprit aiguisé, sa répartie laconique, son humour vif nous manquent déjà, mais sa générosité restera pour toujours, sa vision ayant forgé un musée plus grand, une institution bienveillante pour les générations futures », a déclaré Nathalie Bondil, directrice de l’institution. Rescapé de la Shoah, Michal Hornstein commence à collectionner après-guerre la peinture européenne des XVIe et XVIIe siècles, en particulier de maîtres hollandais et flamands. À ce titre, il fut un généreux donateur du musée, lui offrant des œuvres des primitifs italiens de la Renaissance, des natures mortes hollandaises signées Davidsz de Heem, de Bor, de Peschier, ou flamandes de Snyders, mais aussi des œuvres de François de Troy ou de Francesco Guardi ainsi qu’un important fonds de Ferdinand Hodler.