Les expositions autour de Sigmar Polke se suivent et ne se ressemblent pas. Alors que la Tate Modern à Londres et le MoMA de New York s’étaient focalisés sur la veine la plus non conformiste de l’artiste allemand, à savoir ses happenings et films des années 1960-1970, le Palazzo Grassi en offre un visage moins foutraque, mais plus somptueusement pictural.
Peintre, Polke l’était certes jusqu’au bout des doigts. S’il dut mettre de l’eau dans son vin à titre personnel, lui qui abusa tant et si bien des substances hallucinogènes au point de se représenter lui-même en drogue douce, le mercurien ne s’est jamais assagi. Peintre il le fut, mais anarchiste, impur et impie goûtant aux mélanges toxiques et aux…