L’Unesco et des professionnels français et suisses de l’archéologie et du patrimoine se sont associés à l’été 2015 pour recenser les besoins précis des institutions culturelles syriennes pour sauvegarder leur patrimoine en péril. Au total, près de 7 tonnes de matériels ont été collectées auprès de plus de 50 institutions françaises et suisses du monde de la culture, de l’archéologie ou encore de la restauration d’art. Les dons ont été entreposés par le coordonnateur du projet, le Centre archéologique européen de Bibracte, en Saône-et-Loire, avant d’être acheminés vers le bureau de l’Unesco à Beyrouth. Il a ensuite été remis la semaine dernière aux collaborateurs de la Direction des antiquités et des musées de Syrie. L’ensemble, d’une valeur de 50 000 euros, réunit du matériel de conditionnement destiné à mettre à l’abri les objets fragiles. « Les destructions sont menées pour alimenter le marché de l’art à l’étranger et recueillir de l’argent frais », a déclaré Laïla Ayache, conservatrice du musée de Bibracte, à propos des pillages et des actes de vandalismes actuellement perpétrés en Syrie.