Roxana Azimi_Comment jugez-vous l’évolution du marché à Dubaï ces dix dernières années ?
Antonia Carver_En 2006, peu de professionnels internationaux du monde de l’art voyaient en Dubaï un carrefour potentiel et peu de collectionneurs importants collectionnaient l’art du Moyen-Orient et de l’Asie du Sud-Est de manière consistante. De fait, l’intérêt s’est développé de manière extraordinaire. Au même moment, le socle de collectionneurs régionaux s’est accru rapidement, notamment chez les jeunes Émiratis. La crise de 2008 a vu disparaître les spéculateurs mais les galeries de Dubaï ont continué à prospérer. On a vu le marché s’élargir car Dubaï est le centre pour le Pakistan, l’Iran, le monde arabe et l’Asie centrale, et aussi une extension pour les marchés indien et africain. Le public de la foire est passé de 8 000 visiteurs en 2007 à 26 000 en 2015. L’an dernier, les galeries locales ont fait jusqu’à 60 % de leur business annuel pendant la semaine d’Art Dubai.
Y a-t-il une différence entre le public qui achète chez…