Après six ans d’enquête, le procès des « cols rouges » – surnommés ainsi à cause de leur uniforme – s’est enfin ouvert hier en milieu de journée devant le tribunal correctionnel de Paris. C’est celui d’une corporation de commissionnaires qui fit jadis la fierté et la force de Drouot à partir de 1832. Durs à la tâche, ne comptant pas les heures, travaillant pour deux, ces costauds chargés de la manutention des œuvres d’art et tableaux, depuis leur demeure d’origine jusqu’aux salles, étaient un rouage capital dans le fonctionnement du célèbre hôtel des ventes. Aujourd’hui, 44 des 110 commissionnaires se retrouvent devant la justice. Ils sont accusés de vols d’œuvres d’art et de peintures et d’association de malfaiteurs.
Debouts, dans une salle rendue pleine à craquer par le nombre considérable de prévenus, d’avocats et de victimes, ils égrènent leur identité, souvent viennent des mêmes villes de Savoie qui leur ont donné leur autre…