Rien n’y fait. Ni le discours volontariste de Benjamin Genocchio, nouveau directeur de l’Armory Show, qui invoque la solidité du marché américain, ni l’enthousiasme de Glenn Lowry, patron du MoMA, qui déclare que « New York étincelle cette semaine », ne parviennent à gommer un sentiment de flottement perceptible sur la foire lors du vernissage le 2 mars. Ce malaise diffus était déjà palpable la veille sur la foire ADAA, organisée dans le bâtiment de l’Armory sur Park Avenue. Adam Sheffer, directeur de Cheim & Read (New York) et président d’ADAA, ne s’en cache pas : « il y a de l’incertitude dans l’air ».
Le flottement est d’abord d’ordre qualitatif, ce qui somme toute n’est pas nouveau. Hormis le focus africain de très belle tenue, seule respiration dans une foire atone, et quelques expositions personnelles comme celles de John Coplans chez Nordenhake (Berlin), Adam Henry chez Meessen De Clercq (Bruxelles) ou Thomas Downing chez Sorry we’re closed (Bruxelles),…