Comment donner une forme picturale aux transformations urbaines actuelles, à ses formes d’exclusion, ses réseaux invisibles et la révolte qui grouille, sans passer par un manichéisme dans l’usage du réel et de l’iconographie politique ? D’un autre côté, est-ce que la peinture serait condamnée à ressasser sans fin sa spécificité, sa dimension d’objet, son support et ses moyens ? Pour Simon Bergala, la peinture est présente dans tous les contextes sociaux avec une évidence de langage commun, se confondant à l’idée même de l’art – c’est cette dimension anthropologique qui permet de réfléchir à sa fonction démocratique et projective. Peindre en sachant que l’objet-tableau a une fonction déjà là.
« Depuis la Renaissance, la ville est conçue comme une scène de théâtre qui projette une vision unifiée et idéalisée du monde, une place publique où se discute la société et se décide le pouvoir, résume l’artiste. La fonction rituelle…