Compte tenu de la conjoncture, Phillips ne s’en est pas si mal sortie. « À l’évidence, le marché est différent de ce qu’il était ces dernières années ou même ces derniers mois, mais il demeure très solide pour les œuvres de grande qualité », résumait en fin de soirée le président de Phillips, Ed Dolman. « Rien à voir, précise-t-il, avec le krach de 2008 consécutif à la faillite de Lehman Brothers. Le marché est juste plus sélectif. L’extraordinaire turbulence des marchés financiers, l’effondrement des prix du pétrole, le ralentissement de l’économie chinoise provoquent naturellement une certaine prudence de la part des collectionneurs ». Grâce aux tableaux du XXe siècle, venus à point étoffer la vente, le produit vendu – 24,4 millions de livres sterling (31,4 millions d’euros) – affiche une confortable progression, 40 % par rapport à celle février 2015, alors quasi exclusivement consacrée à l’art très contemporain. Principale déception, le Soulages de 1962 dont la maison attendait de 2,5 à 3,5 millions de livres sterling (3,2 à 4,5 millions d’euros), n’a pas trouvé…
Phillips progresse à Londres grâce au XXe siècle
Bien loin de son estimation haute initiale de 41 millions de livres sterling (52,8 millions d’euros) – révisée à la baisse suite au retrait de trois lots –, la vente de Phillips, qui ouvrait mardi 9 février au soir la semaine contemporaine de Londres, s’est néanmoins soldée par des résultats honorables.